OEIL DE TIGRE ET OEIL DE FAUCON POUR UN HOMME
Pour la petite histoire, ce client m'a apporté des pierres à retailler, qu'il tenait d'une parente. Comme les diamants, les pierres sont éternelles!
Il s'agit d'une assez grande bague dont le corps est fait de deux plaques qui, d'abord soudées, s'écartent l'une de l'autre pour créer une épaisseur dans laquelle pourra s'insérer l’œil de faucon. L’œil de tigre ferme ce bijou-spirale.
Le thème de la bague spirale est un classique pour moi depuis une quarantaine d'années. J'en ai porté une pendant au moins 20 ans, avec une labradorite.
Mais revenons à celle-ci.
Le tigre sera serti, mais le faucon en incrustation dans le corps de bague avec une toute petite lèvre autours.
Les sertis clos sont constitués d'un ruban d'argent enroulé autours de la pierre. Pour avoir des angles bien nets, un trait de scie, repris à la lime, marque l'intérieur de chaque pliage à angle. Il faut, bien sur, ressouder les sciages pour ne pas affaiblir les angles.
Un second ruban, moins large et concentrique, est soudé dans le premier pour constituer un rebord intérieur sur lequel la pierre prend appui.
Après quoi, on découpe deux bandes larges qu'on enroule à la taille de doigt pour constituer le corps de bague. On les superpose en faisant diverger les enroulements pour obtenir un écart croissant entre les deux plaques.
Dans l'anneau du dessus, on découpe une fenêtre dans laquelle descendre l'entourage de l’œil de faucon. L'autre serti vient fermer l'ensemble du montage en débordant sur le doigt contigu pour donner l'effet dynamique de la spirale.
Il faut alors sceller la pierre sombre avant de la meuler et polir d'un seul trait avec son entourage, presque à raz du corps de bague. L’œil de tigre sera serti clos traditionnellement.